Le Bain

Un homme raconte ses dernières retrouvailles avec son amant malade du sida et proche de la mort. Le temps d’un week-end, ils vont se retrouver avec comme point culminant, un bain qu’ils prendront ensemble, qui va les apaiser et faire office d’adieu.

Création 2007

  • 1 danseur
  • 1 comédien

La production

Compagnie Josefa, avec le soutien de la DRAC Picardie, du Conseil régional de Picardie et du Conseil général de l’Oise. Coproduction : Compagnie de l’Arcade en résidence à la Manufacture de Saint-Quentin, en convention avec la DRAC Picardie, le Conseil régional de Picardie, le Conseil général de l’Aisne et la Ville de Saint-Quentin.

La diffusion

Manufacture, Saint-Quentin (02) – Festival Acteurs Acteurs, Le Plessis Théâtre, La Riche (37) – Festival Voix off en Soissonnais (02).

Médias

Images extraites de la vidéo « Quorum » :

L’équipe

  • Texte : Jean-Luc Lagarce
  • Conception : Rachel Mateis et Vincent Dussart
  • Chorégraphie / Réalisation vidéo : Rachel Mateis
  • Image / Montage : Bruno Freyssinet et Do Brunet
  • Lumières : Jérôme Bertin

Avec Pierre Boileau et Vincent Dussart

Participation vidéo de Pierre Boileau, François Duhem, Patrice Gallet, Denis Mathieu et Jean-Christophe Marq.

Processus & inspirations

Texte et danse :
Chacun a sa part d’indicible. Là où la parole s’arrête, le corps prend le relais. Deux corps, exposés au regard des spectateurs, sur un praticable blanc.
Un espace où tout est possible, organisé comme pour un rite. Un autel à l’humain où le sacrifice serait remplacé par le don de soi, le geste vers l’autre, la compassion.
Deux corps qui tournent sur eux-mêmes à l’entrée des spectateurs, comme s’ils se cherchaient : pertes d’équilibre, chutes, difficultés à se tenir debout… L’un soutient alors l’autre, lui permet d’atteindre sa verticalité, son état d’homme… De cette aide, de cette consolation, vont naître la parole et une danse d’oiseau blessé pudique et sensible, l’espace nécessaire pour se livrer à l’autre.
Deux corps peut-être aussi comme les deux énergies d’un même être.
La part restée figée de cet homme anéanti par la perte de son amant, inlassablement obsédé par le souvenir de ce Bain ; la part mouvante, mobile de ce même homme, que ce moment hors du temps a consolé, nourri et qui à nouveau pourra vivre et aimer.
Par les mots gagnés sur le silence, ces deux énergies s’assemblent, permettant ainsi le relâchement de la tension, la consolation et le regard vers l’avenir et nous interroge sur l’accompagnement.

Images :
Explorer les glissements entre arts plastiques et chorégraphie.
Le praticable blanc sur lequel évoluent le danseur et le comédien devient un espace de projection.
Il permet d’entrer dans l’intimité d’une peau, dans la proximité du corps.
« Plonger le spectateur dans un bain de corps ».
La peau devient paysage calme ou tortueux.
Le corps morcelé, comme un tableau mouvant, peu à peu se reconstruit et accompagne la chute. Il ne s’agit plus là que d’amour et d’accompagnement.